Daniel Zagury ouvrira sa boîte à outils, riches de nombreux concepts de Racamier, pour élaborer cette clinique habitée de barbares ordinaires et de tueurs en série. Magali Ravit nous aidera, elle, également, à mieux comprendre les mères infanticides ; elle souligne la valeur contenante pour la patiente de la fascination du psychanalyste devant l’horreur de leur récit.
À propos des tueurs en série, en 1992, Racamier écrit dans le Génie des Origines :
« On sait qu’il s’agit d’hommes jeunes, présentant toutes les apparences sociales et psychologiques de la plus grande normalité qui, avec un détachement singulier, un sang-froid sans égal, et une méthode presque infaillible, opèrent des meurtres à répétition, généralement précédés ou suivis de jouissance sexuelle. La très longue impunité des tueurs n’est nullement le fait de la chance : elle témoigne de leur sang-froid, de leur méticulosité, de leurs bonnes apparences sociales et de leur totale absence de tourment et de culpabilité… Eux-mêmes ne se sentent ni coupable, ni anormaux, ni déchirés intérieurement. »
Beaucoup de questions seront posées aux invités de l’APAOR à propos de ces sujets homicidaires, par exemple :
Quelle a été leur enfance ? Comment se répartissent les aspects pervers- narcissique, psychopathique ou psychotique de leur personnalité ou de la dynamique familiale ? Comprenons-nous la genèse de leur perversité ? Quelle est l’influence des jeux vidéo ultra-violents et celle des films pornographiques sur leur développement psychique ?
Pour conclure, une table ronde composée de nos invités, des discutants de l’APAOR et des participants à notre Journée, donnera l’occasion d’un échange sur les apports réciproques entre la clinique de l’extrême de criminels en prison et celle de l’antœdipe « furieux » de nos thérapies conjugales et familiales.
Inscrivez-vous sur HelloAsso en cliquant ici