D’abord, nous soulignerons cette donnée fondamentale qu’est l’opposition radicale de la clinique du désir à celle du traumatique ; c’est l’opposition de l’oedipe, de l’imaginaire et du fantasme  où règnent l’ambiguïté et l’ambivalence à l’antoedipe pathologique non-fantasmé, paradoxal, d’origine traumatique et de nature traumatique.

En somme, l’antoedipe pathologique est le traumatique.Nous connaissons bien maintenant les rapports que ce dernier entretient avec l’oedipe et la mentalisation.

Qu’est-ce donc que la défantasmatisation traumatique?

L’impact traumatique détermine t-il instantanément une défantasmatisation que l’objet traumatisé soit un individu ou un collectif ? Quels liens existe – t- il entre la défantasmatisation et le fantasme-non-fantasme ? Quelle place théorique et pratique accordonnons-nous aux fantasmes-non-fantasmes dans l’installation des pathologies paradoxales que sont les psychoses, les perversions et les psychosomatoses ?

Nous tenterons à l’aide d’exemples cliniques de comprendre ces processus traumatiques qui semblent présenter un ensemble de mécanismes communs.